en équilibre

nous sommes là en équilibre
cherchant à faire rêver
à effrayer
à rendre envieux de notre jeunesse
de notre beauté
notre monde est là entre ciel et terre
bien au-delà de toutes frontières

14/05/2011

le temps passe...

...mais ce "quelque chose" qui est né vit toujours.
Quelques photos pour rappeler que nous sommes toujours là.
Un flash back en attendant le réveil.



 Je ne vous oublie pas.
A bientôt.
Anne


Merci à Jean-Claude Copol pour les photos.

14/03/2011

13 - Humeur du jour / Paris-Villette


petit texte collectif composé en deux fois / en deux groupes dans une bien jolie pièce
toute pleine d'histoire(s)
merci à Lila Destelle, Cédric Gourmelon et tout l'équipe du Théâtre Paris - Villette...

Faim. Faim de tout.
De renommée ?
Non, de jalousie.
Jalousie amère dans la bouche.
Craquante sous la dent.
Faim de vengeance.
La vengeance est un plat qui se mange froid.
Ce sera chaud pour moi.
Faim. Avoir faim du monde. Bouffer le monde.
Profiter de la vie, s’amuser, se faire plaisir.
Vient l’ennui.
S’ennuyer quand on est seul, quand on ne profite pas de la vie.
Quand la famille n’a pas un sou en poche,
Quand la famille se déchire et divorce.
Quand la famille n’est plus une famille.
Faim. La faim est toujours là.
Faim de loup. Faim sauvage.
Faim de l’univers.
Sécheresse. Angoisse. Manque d’oxygène.
Disparition de l’espèce humaine.
Et puis l’au-delà.
Je recommence avec un cerveau, déjà.
La richesse culturelle. La malice. Un brin de je ne sais pas.
L’amour. La fierté.
Ça va déchirer.
J’efface tout et je recommence encore.
NON.
Faim de game. Fin du jeu. Game over.
J’ai un creux dans le ventre. Un puits dans le coeur.
Puits de malheur, de désespoir et puis, puits d’inspiration.
Manque une phrase, plus d’imagination.
Ferme ta bouche, c’est fini.
Je n’ai plus de mots.
OUI.
C'est fini.

Lynda,Lorenzo, Axelle, Merlie, Yahya, Medhi, Fabrice, Keren, Dounia, Laetitia, Cynthia, Abdoul, Michel, Ayoub, Omaid, Sami, Soundouss, Kama, Fatima, Stella, Amel, Réda

07/03/2011

12 - j'habite


J’habite au coeur des ghettos.
Où les belles font rire et pleurer.
Où le fleuve n’a pas d’instinct.
Je suis habité par une ville vierge de haine.

Michel

*

J’habite un grand vide.
Un voyage dans un trou noir.
J’habite une peine infernale.
Le désespoir d’être seule.
J’habite un amour fou.

Lynda

*

J’habite une cité détestable.
J’habite une ville sale et hypocrite.
J’habite un endroit obscur.
J’habite un immeuble écoeurant.
J’habite un sommeil bercé par les sirènes de police.

Fatima

*

J’habite un amour impossible.
J’habite un château de cartes.
J’habite une passion irrévocable.
J’habite une alliance sacrée.
J’habite un pays disparu.
J’habite une richesse intouchable.
J’habite un coeur hanté.

Kama

*

J’habite une banlieue commerciale.
J’habite dans un monde cruel.
Passant parfois du côté obscur à la lumière.
J’habite une timidité...
J’habite où j’habiterai...

Fabrice

*
J’habite dans un quartier grossier.
J’habite dans une baraque comblée.
J’habite dans le bâtiment du Néant.
J’habite dans la maison du plus fainéant.
J’habite un collège.
J’habite dans la ville de mon coeur.

Réda

*

J’habite un nuage imaginaire.
Un nuage qui aime découvrir.
Qui aime avoir peur.
Qui aime les sensations fortes.
J’habite un jeu imaginaire et réel
Qui se crée au fil de ma vie.
J’habite une valise qui aime voyager.
J’habite une peur interne.

Sami

*

J’habite le monde des rêves.
J’habite au centre de la Terre.
J’habite dans les couloirs du temps.
J’habite au Pays des Merveilles.
J’habite...

Omaid

*

J’habite dans une ville inconnue.
Là où il n’y a personne.
Là où je suis seul.
Là où il n’y a rien.
Sauf des étoiles.

Yahya

*

J’habite une maison noire.
J’habite une obscurité hantée.

Stella

*
J’habite dans une île.
J’habite un pays où il fait beau.
J’habite une région bleue.

Cynthia

*

J’habite un amour magnifique.
J’habite un silence.
J’habite entre Atlantique et Pacifique.
J’habite un nounours.
J’habite un monde irréel.
J’habite un livre détestable.

Souheila

*

J’habite la France.
J’habite la colère.
J’habite la joie.
J’habite la bonne humeur
Et le sens de l’humour.

Dounia

*

J’habite une île.
J’habite une mer caribéenne.
J’habite un environnement incroyablement magnifique.
J’habite un monde où le soleil me hante.

Laetitia

*


J’habite dans une bulle.
Dans un monde où tout est beau.
J’habite une ville bombée de gens.
J’habite un pays où le monde est fou.

Kéren

*

J’habite l’amour vrai.
J’habite dans le coeur des hommes.
J’habite au centre des couples.
J’habite dans le silence de l’amour.

Axelle

*

J’habite mon coeur.
J’habite l’amour océanien.
J’habite un couloir sombre.
J’habite le monde, la gloire.
La richesse du monde.
J’habite des palmiers qui pondent sur l’eau.
J’habite un soleil qui se cache.

Ayoub

*


25/02/2011

11 - théâtre(s)

Première scène au Théâtre de La Villette... 



Je suis l’amour. Je suis le théâtre.
Le seul qui peut se transformer pour faire rire les gens
Et les rendre heureux pour toujours.
Je suis le théâtre interdit aux jeunes mais ouvert aux vieux.
Pour rendre le sourire aux vieux sourds.
Si perdu, au plus loin de leur cœur blessé.

Abdoul

*

Je suis là. Au milieu de cette grande pièce qui me parle.
Sur ses murs, il y a des lettres, des mots.
Autour il y a des pièces qui accueillent tout : théâtre, danse, musique.
Les gens entrent, s’assoient, regardent, écoutent.
Ils me regardent.
Il y a l’entracte. Puis ils repartent avec un petit bout de moi.
Une représentation de moi.
Je suis le théâtre sous toutes ses formes.

Stella

*

Je suis un mur.
Autour de moi, il y a beaucoup de gens.
Des spectateurs, des artistes.
Du bruit, des rires, des cris.
Les murs parlent.
Quand je suis sur scène, j’ai peur.
Peur de la honte. Peur de me tromper.
Les murs tentent de me rassurer,
Mais ils n’y arrivent pas. 

Merlie

*

Le théâtre me raconte une histoire.
Ce qu’il a vécu, ce qu’il a vu et entendu.
Tout est gravé en lui, mais quoi ?
Des injures, des compliments ?!
Lui seul le sait.
Malheureux il est. Ne se confiant pas.
Je suis seul. La lumière m’envahit.
Je suis seul, entouré de son regard.
Je cherche à le voir.
Ne pouvant pas, ne le comprenant pas.
J’aimerais dire que j’entends sa voix,
Mais ce serait mensonge.
J’aimerais dire que je le vois,
Mais non, je ne peux pas.

Amel

*

Le théâtre me raconte ce qu’il a vécu. Déjà vécu.
Le bonheur, des éclats de rire. Des larmes de joie.
De la tristesse parfois.

Fatima

*

Les murs me racontent des histoires.
Les sièges me font danser.
Le sol me fait bouger.
Les lumières trembler.
Les coulisses restent invisibles /
            Elles sont le lieu de la transformation !
La scène est une boîte en carton
Et le plafond un ciel.

Yahya

*

Le théâtre me donne envie de jouer.
La pièce que je joue me donne envie de vivre.
Les éclairages illuminent mes rêves.
Le théâtre est une rencontre entre un homme et une femme.
Une histoire émouvante qui se passe super bien.
Un couple vient au théâtre et son histoire se passe  mal.
Se passe mal sur la scène.
Mal ou bien, c’est le théâtre.

Axelle

*

Je me trouve au théâtre pour la première fois.
Ils me font jouer des scènes imaginaires
Qui deviennent réelles.
Trop réelles.
Et j’ai peur du public.

Cynthia

*

Le théâtre est étrange - il a une chose étrange.
Des phrases écrites sur le mur.
Peut-être un sens ? Peut-être une idée ?
Nous ne le savons pas.
Le théâtre se joue, se parle, se danse.
Il est imaginaire, réel, féérique.
C’est l’humour, la joie, la musique.
Et des travaux derrière.

Souheila

*

Le théâtre me raconte son histoire.
De sa vie à sa mort.
Ses moments de bonheur / ses moments de tristesse.
Il me raconte sa naissance, là où tout a commencé.
Là où sa vie, pleine d’action, a débuté.
Il me raconte sa mort.
Là où tout se termine.
Il se tait. Vide.
Et meurt désespéré.

Omaid

*

Je suis une histoire qui peut être triste.
Impressionnante.
Joyeuse. Mélancolique.
Je suis une histoire et plein d’autres.
Je suis là pour faire sortir les émotions.
Je suis le défoulement ou la magie.
Je suis ce qui rend fier.

Sami

*

Vis-à-vis.
Ceux qui offrent,  qui bossent
Moi qui viens voir et entendre la lumière,
les tissus illuminés, les acteurs animés
Vivent les ombres, les faux morts, les morts vivants

Mathilde Legrand

*

Je raconte des choses humoristiques, hilarantes-hilariques.
Des choses qui font exploser de rire.
Mes personnages font les pitres.
Je suis parfois un rire fou et naturel.
Un rire qui emporte les spectateurs.

Keren

*

Au milieu de cette pièce, se cachait autrefois
Un petit groupe de gens qui se rassemblait pour
Exprimer leurs sentiments
A des personnes nobles et riches
Sans pour autant les offusquer.
Aujourd’hui, c’est moi qui suis là.
C’est moi qui exprime mes sentiments entre 3 murs.
Demain, le quatrième mur sera là.
Je sortirai peut-être de l’ombre.
Je serai peut-être éblouie par la lumière.
La salle sera peut-être remplie, débordante.
Des personnes juste là pour m’écouter.
Juste pour moi, moi seule.
Je l’espère. Oh, oui ! Je l’espère…
En attendant, je grandis. J’agrandis mon petit public.
Pour, au final, avoir l’ouïe du monde entier.

Kama


Je raconte tout et n’importe quoi.
J’exprime de l’amour, de la joie, de la tristesse.
Parfois.
J’ai cette flamme qui vous fait ouvrir grand les yeux.
Parfois.
Je suis au seuil du rêve.
Aucune honte, aucune gêne ne pourra troubler mes rêves.

Lynda

*

Je suis le théâtre.
J’exprime ce qui me passe par la tête.
Colère, joie, rire, peur, insulte, bagarre.
Quel que soit le fait ou le geste,
Je trouverai le moyen d’en faire une belle pièce.
Qu’elle soit muette, parlante ou chantante.
Mais il y a des gestes, des paroles qui ne s’expriment pas.

Laetitia

*


Je suis là pour la magie.
Je rends les gens heureux.
Je raconte des histoires de silence, de peur.
Et de rire aussi.
Je vois des visages heureux, des mouvements simples.
Comme si j’étais invisible.
Je me prends pour un objet.
Je me prends pour une brique.
Et je ris.

Mehdi

*

Le théâtre.
Ah !  Ce mot me tient à cœur.
Les murs.
Ah ! Les murs me racontent les drames et les joyeux moments.
Ah ! Les sièges et l’amour donné par les spectateurs
amoureux de la pièce de théâtre qui est jouée devant eux.
Le théâtre. Ah ! Le théâtre.
On se détend. On peut se lâcher. Oublier la violence.
La scène pense au nouveau spectacle qui va venir.
Le soleil se cache derrière la mer.

Ayoub

*

Je suis le Théâtre.
Ce mot qui commence par un grand T.
T. Cette lettre qui fait sortir des sentiments
qui ne sortent jamais au grand jour.
Car cela saccagerait la partie de ton cœur qui garde celui-ci.
Je suis le Théâtre de l’émotion.
De l’humour, de la romance.
Le partage des sentiments y est autorisé.
Tout peut prendre forme.
Je suis le Théâtre où de grandes choses se sont passées.
Choses grandioses.
Qui est RIP ?
A vous de le rencontrer.
Il peut se composer de n’importe quoi.
Il peut se transformer selon votre humeur ou même pour
VOTRE ENVIE.

By Michel

*

Des gens viennent faire du théâtre.
Je suis un moyen de divertissement.
Je les vois jouer sur scène.
Ils sont parfois timides ou parfois jouent bien leur rôle.
Ils se mettent bien dans leur personnage.
Au moment du spectacle, les quatre murs écoutent attentivement.
Le rideau se lève. Les lumières s’allument.
Les acteurs entrent en scène.
Quand le spectacle est terminé, les gens applaudissent.
On dirait qu’ils sont heureux.
Ils partent. Les rideaux tombent. La lumière s’éteint.
Je reste seul.

Dounia

*

Le théâtre parle parfois des réalités de la vie.
Souvent des mythes.
Le théâtre est un lieu où l’on peut se rassembler.
Libérer ses expressions, lâcher ses sentiments.
Créer des relations qu’on n’a toujours pas eu en dehors.
Une vie, une sensation…
Sensations fixées par le public.
Sensation d’avoir connu ses personnages.
Jouer un rôle jusqu’à en prendre du plaisir.
Etre applaudi par une foule.
Le plaisir du comédien est là.

La révérence est faite.

Fabrice

*

Je suis le théâtre.
Je sens. Je vois venir les gens de loin.
Je les laisse, ces turbulents,
jouer sur ma scène en rigolant.
Je leur parle en langage des signes.
Le public sera peut-être heureux.
Je les regarde et j’admire cette chorégraphie.
En rêvant…

Réda

*

Je suis le théâtre et j’aime raconter de merveilleuses histoires.
Des histoires féeriques, extraordinaires.
Il y a ici plein de comédiens plus marrants les uns que les autres.
Je m’amuse en jouant sur la scène.
Je m’imagine jouant au ballon ou faisant une fresque romaine.
Je m’imagine une vie différente de la vraie vie.

Lorenzo


23/01/2011

10 - Naissances revisitées


Ils sont tous nés…
dit la poète Maïa Brami.
Je les regarde comme elle.
Je les vois, je nous vois.
Je me trouve.


*

J’étais dans un monde-étoile.
De cette étoile qui est tombée du ciel.
Tombée dans un nouveau monde.
Dès les yeux ouverts, ils se transforment en bleu.
Bleu comme le ciel dans lequel je rêvais.
Je suis là et c’est que tout commence.
Je suis là, je grandis.
Ma mère m’a aimé, m’a éduqué.
Je grandirai toujours.
Sami

*

Né dans les choux.
Rose bonbon.
Né dans un roman de science-fiction.
Monde vide.
Né d’un ordinateur de l’Antiquité.
Rose bonbon et monde vide.
Omaid

*

La vie est une lumière au fond d’un couloir.
Un couloir sombre.
Plusieurs années passent, le couloir s’illumine.
(Parfois, il ne s’illumine qu’à moitié et
viennent des gens mal orientés, mal ...)
Le couloir s’illumine, c’est un bébé mal né.
Un souffre-douleur dans le cœur.
Ayoub

*

Le premier mois insupportable.
(Vomissements, maux de tête…)
Le deuxième encore plus douloureux.
Les mois passent.
Les mois passent, nous voilà au 9ème.
Le jour de la naissance.
Elle souffre beaucoup en accouchant.
L’enfant est mis au monde.
Les parents lui donnent un prénom.
Axelle

*

A l’origine, une nature poilue.
En feu.
A l’origine.
Elle rit, elle est joyeuse.
Mais personne ne le sait.
Elle ne veut pas savoir.
Si ce sera un homme.
Si ce sera une femme.
Son bonheur est arrivé.
Son bonheur est malade.
Elle souffre, elle est triste.
Mais après…
Souheila

*

Une nouvelle vie, une renaissance.
Un nouveau chapitre.
Tout commence par un battement de cœur.
Un mouvement de bouche.
(chocolat, caramel ou vanille)
Un goût que l’on goûte de plus en plus.
On y prend goût.
Des relations douces. Le plaisir.
(que la douleur soit douce ou non)
Et puis un jour.
(attendu/inattendu)
La joie de vivre que l’on aimera.
Laetitia

*

Bouche à bouche.
Bouche de feu et bouche de glace.
Enchaînées par un déshabillement de douceur.
Pénétration douloureuse.
Bouche à bouche.
Bouche de feu et bouche de glace.
Sous la douche, des bruits, des cris.
Cris qui déchirent la nuit.
Dounia

*

Nouveau monde.
L’adolescent prend la place des parents.
L’évolution. Les relations sexuelles.
Nouveau chapitre – chapitre de la vie.
Nouveau monde.
Le vagin s’écarte.
Laisse la place à l’enfant né du ciel.
Un ciel joyeux et accueillant.
Kéren

*

La vie est venue au plus loin.
Elle est venue des étoiles émerveillées.
On me donne la vie.
Je donne la vie.
Mes enfants donneront la vie.
Et si l’amour donne du courage, alors
J’en aurai du courage
Pour celle qui m’a donné la vie.
Abdoul

*

Je suis né dans le ciel.
Ce jour-là, il y avait des Anges.
J’ai pris un nuage.
Ils m’ont accompagné.
Je suis parti à l’armée.
Je suis parti à la guerre.
Et j’ai tué.
Et j’ai sauvé.
Des hommes par milliers.
Yahya

*

Je suis quelqu’un d’ordinaire.
Un petit bout de cette grande humanité.
Je suis sortie du premier trou que j’ai trouvé.
Tombée d’une verge de nulle part.
Avec des ailes.
J’ai dû me balader du cœur aux intestins.
Des poumons à l’estomac.
En espérant toujours trouver une sortie.
J’ai rencontré un sperm’ qui m’a dit : c’est par là !
Des globules qui m’ont fait un dessin.
Je suis sortie par le vagin du sexe opposé.
...
Puis.
Je suis tombée et j’ai dû filer droit.
Stella

*

Ça commence par un petit grain de sable.
Il grossit au fur et à mesure.
Il grossit.
Elle.
Là, ne sachant que faire, ne comprenant pas ce qui se passe.
Elle.
L’a vu naître. L’a vu grandir…
Le grain de sable est devenu trop gros.
Elle.
Qui a toujours été là pour…
Pour.
Lui.
Lui.
N’a plus prêté attention à.
A Elle.
Lui. Trop gros pour l’apercevoir.
Lui. Devenu l’Univers.
Et Elle.
Est devenue ce grain de sable qu’Il était auparavant.
Elle.
Ce grain de sable dans cette plage que…
Lui a créé.
Amel

*

Naissance.
Là ou tout commence.
Dans une communauté extraordinaire.
Mehdi

*

Je pénètre dans une nouvelle vie.
Je ne sais point d’où.
Je viens peut-être du trou du monde.
J’emporte l’humanité avec moi.
Naissance / Adolescence.
Je rêve d’une renaissance.
Je fais ma révérence.
Applaudissements.
Fabrice

*
Le jour où.
Le jour où tout a commencé.
Lorsqu’on est sorti du trou.
Le jour où on a ouvert les yeux
Et vu ce monde inconnu.
Le jour où on a appris les mots :
Sperme, ovaire, vagin verge, sexe…
Depuis ce jour, on sait.
On s’est senti plus grand.
Merci maman.
Lynda

*

Je suis une étoile filante.
C’était tout noir et je marchais.
Je cherchais la sortie.
Je marchais.
Je pensais ne jamais arriver.
Puis il y eut des portes, beaucoup de portes.
Une personne me parla.
Je l’entendais, je ne la voyais pas.
Elle me dit :
Prends la porte, là, à droite.
J’ai fait ce qu’elle a dit.
Et il y eut la lumière du jour qui se levait.
Merlie

*

Nous sortons tous d’un horrible trou noir.
Un trou profond et terrifiant.
Si terrible qu’en renaissant, on ne se souvient de rien.
On a oublié.
On n’a pas voulu s’en souvenir.
Oublier / Recommencer tout à zéro.
Effacer les méchancetés.
Oublier le trou noir, toucher la lumière du jour.
Cette lumière si amicale, si chaleureuse.
Nouvelle vie.
Nous ne connaissons plus la violence.
La haine est un sentiment inconnu.
Le bien règne sur le mal et tout cela est normal.
Nouvelle vie. Nous sommes tous innocents.
Nous sommes tous des nouveau-nés.
Nous pouvons tous renaître.
Ensemble, nous pouvons être l’armée de la vie.
Kama

*
Dans le passé, tout se voit avec la vérité.
A l’origine, je vois.
J’écoute, je mange, je grossis.
Je grandis.
Je vieillis.
Je vois des collégiens.
J’entends des écoliers.
Avant, je suis adolescent.
Avant, je suis bébé.
En vieillissant, je deviens aveugle.
Rides et cheveux blancs.
Je meurs.
Tout recommence.
Dans le présent, tout se voit sans vérité.
Reda

*

A l’origine, il n’y a rien.
Ça commence dans un ventre.
Un ventre orange et souriant.
Il y a un trou.
Je rentre, je passe, je suis né.
Je suis tout fripé. Tout enflé.
Autour de moi, il y en a pleins comme moi.
Lorenzo

*

Vie blanche.
Elle m’a mise au monde.
Petit être qui réclamait la vie.
Petit être qui a grandi.
Adolescente qui réclame son amitié, son amour.
Adolescente qui grandit
Et qui comprend, peu à peu, les choses de la vie.
Vie bleue.
Vie curieuse.
Une vie qui donne envie.
Fatima

*

La vie est une étoile qui se forme
Et va vers le monde.
Etoiles adultes faisant des petits.
Des milliards de petits.
Petites étoiles de la vie.
Cynthia

*

Ils sont tous nés…
dit la poète Maïa Brami.
Je les ai regardés
Et je me suis trouvé.















12/01/2011

en attendant...


"La violence sucrée de l'imaginaire 
console tant bien que mal
de la violence amère du réel."

Roland Topor
(pour Fatima & toute la classe des funambules)

05/01/2011

9 - Quelqu’un



Dans mes poches, je cache un cadeau qui m’est cher.
(Un cœur qui pleure d’amour.)

Dans mes oreilles, je dissimule des habitants hors du commun.

Dans mes mains, il y a une usine à sourires.

Dans mon dos, il y a mon passé.

Dans mes jambes, les nuages flottent.
Les moutons sautent ; des fois s’endorment.

Dans mes pieds coule l’eau de la rivière.
(Celle qui traverse mon esprit.)

Dans mes os, je sens toute la fragilité du monde.

Dans ma moelle, il y a des rêves bleus.

Dans mon nez, il y avait des arbres et des fleurs.
(Il y a maintenant la guerre. Des gens qui meurent.)

Dans mes dents, la vie que je mâche.
(De façon brute, parfois de façon douce.)

Dans mon cœur, me toucher est plus que me tirer dessus.

Dans mon ventre, il y a des enfants qui se cachent derrière les buissons.

Dans mes reins, la vie et les heures pesantes.

Dans mes poumons, mon souffle de vie.
(Et je le veux toujours content.)

Dans mon sang coule le fléau de ma race.
(Là où surgissent mes origines.)

Dans ma chair, il y a des éclats de rire.

Dans mes tiroirs de peau, je cache la haine noire et la colère grise.

Dans ma cervelle…
Se passe-t-il des choses ?
Oui.
Non.
Je ne sais pas.

Dans mes cheveux, s’entremêlent les voix de tous les adolescents
croisés sur mon chemin.

Dans mes racines, je vois mes cheveux roses.
(En forme de nuages.)

Dans mes rires, je cache ma tristesse.

Dans mes cris, j’entends ma voix.
Grave.

Dans mes larmes circule le sel.
(Riant et scintillant.)

Dans mes nuits, le champ du repos absolu.

Dans mes jours, seuls les moments présents comptent.

Dans mes songes éveillés, la paix.

Dans mes rêves assoupis, j’exprime des faits quelconques.

Nul besoin d’inventer car :
Dans tout ce qui me compose, je cache l’éternité.


Ce corps fantastique a pour membres : Sami, Réda, Laetitia, Fatima, Omaïd, Abdoul, Michel, Mehdi, Yahya, Fabrice, Axelle, Cynthia, Lynda, Souheila, Dounia & Kama
Et puis aussi Mathilde Legrand, Jean-Claude Copole,
Et nos deux invitées du jour : Virginie Frenay et Yasmine Di Noia

Un petit cadeau...

...
Hier,
J'ai fréquenté mes livres, 
ils m'ont parlé d'un homme ivre
qui aimait se balader 
toujours près de la chaussée.

Aujourd'hui,
J'ai rencontré cette créature humaine,
ivre, il n'était pas.
Il venait d'une Terre lointaine, 
qu'ici on ne connaît pas.
En fait ;
incompris il était, 
par les habitants du quartier.

Demain n'est pas encore mort.
On héritera tous du trésor ...
...

Jean Claude Copole
 
 

8- Hier / Aujourd'hui



Toi, moi et tous les autres.
Un mot, une phrase.
Le temps commun conjugué sur l’instant.
Celui du souvenir, celui qui passe et qu’on ressent.

Hier,
Ça ne fait que commencer.
Avec tout son poids de grains et de foin.
Hier, ne trouve plus ses petits.
Le rire de mon enfant.
Hier, Hier.
Des moments difficiles, mais aussi la joie, le soleil, sa lumière. ET… des enfants !
Hier je te dis moche.
Mon passé simple, parfois compliqué, si souvent imparfait.
Repos et discussion. Hier pourtant fut proche et amical.
Je sens encore la chaleur de ton amitié.
Je peux écrire le dynamisme, la jeunesse, l’enfance sans contrainte. La belle vie.
Le Sénégal. L’Europe au loin semblant être idéale.
Hier.
Oui, hier, je ne te connaissais pas.
Hier en pluie.
Derrière moi.
Hier le soleil qui s’est levé trop tard.
La liberté qui me hante.
Blogueurs, blogueuses sur le fil. Je suis la mort de J.F.K.
La mort de tant d’autres que l’on ne connaît pas.
Hier, le passé, c’est du passé.
La colère m’a emporté.
Hier, hier, tu dois te taire. Tu bois la haine.
Impuissant, ne pouvant rien changé à ce qui a été fait.
La naissance d’un petit garçon.
9 mois au chaud dans le ventre de maman.
T’es là et c’est comme ça.
Hier et toi et moi.
Moi qui me sentais si seul.
Hier, petit poisson partant à la piscine pour apprendre à nager.


Aujourd’hui,
Préparant pas à pas le train du départ.
Aujourd’hui.
N’a rien à dire. (mais)
Le froid.
Tristesse, grisaille, solitude… MAIS des enfants ! Saudade…
Aujourd’hui - je t’écris tout fleuri.
En devenir, J’inspire !
Tandis que la ligne 13 galère. J’écris le chemin quotidien et ses soucis.
Et ton souffle glacé, si éloigné.
Ras le bol & catastrophes.
Aujourd’hui marque le besoin du retour au sol natal. L’Afrique.
            Quel lieu, pays ou continent colore la vie en rose ?
            Hommes/pays complémentaires je t’écris aujourd’hui
au temps du vivre ensemble.
Aujourd’hui dit je t’aime.
Aujourd’hui neige.
Une éternité.
Et le bruit m’assourdit.
La glue me suit ; je piétine dans l’instant.
L’éclair masque et
j’erre comme si j’étais là pour faire beau.
Aujourd’hui, c’est le grand jour.
Inoubliable. Formidable.
Le jour, grand et beau, qui sait, qui peut tout faire.
Je poursuis mes études, espère un métier.
La mer s’offre à moi. Je sais nager.
Le bonheur m’envahit.
T’es cuit. Y a beaucoup de bruit. C’est vrai.
(mais) J’ai plein d’amis.
Ça se passe.
Et tu sais quoi ?
Demain n’est pas encore mort.

Avec la participation de Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs : Viralde, Dijoux, L.M. Cardoso, Darde, Boucherit, Aït Rachid, Senaud, Christophe, Mbaye, Serane, Bui Quang Da, Boloko & Maufroy

Et de Mesdemoiselles et Messieurs : Fatima, Michel, Fabrice, Laetitia, Réda, Yahya, Keren, Omaïd, Abdoul & Sami,